TSA et TED

Les troubles du spectre autistique (TSA) et les troubles envahissant du développement (TED) : Quelles définitions ? Quels besoins ?

L’autisme et ses définitions :

Deux classifications viennent aujourd’hui définir cette pathologie après que Léo Kanner l’aie décrite précisément en 1943 : la CIM 10 et le DSM-V

Dans la CIM 10 (classification de l’OMS) l’autisme entre dans la catégorie des troubles envahissants du développement TED qui sont définis comme « un groupe de troubles caractérisés par des altérations qualitatives des interactions sociales réciproques et des modalités de communication, ainsi que par un répertoire d’intérêts et d’activités restreint, stéréotypé et répétitif ».

Le DSM-IV, (classification diagnostique médicale nord-américaine) publié en 1994, définissait aussi l’autisme et ses troubles associés comme des « troubles envahissants du développement » (TED). Dans le DSM-IV, la catégorie des troubles envahissants du développement comportait cinq sous-types de l’autisme, à savoir : les troubles autistiques, le syndrome d’Asperger, le trouble désintégratif de l’enfance, les troubles envahissants du développement non spécifiés (TED-non spécifié) ainsi que le syndrome de Rett.

Dans le DSM-V, publié en 2015 cette définition a été remplacée par le terme « troubles du spectre autistique » (TSA), lesquels sont inclus dans une catégorie plus vaste de « troubles neuro-développementaux ». Le DSM-V a remplacé quatre de ces sous-types (troubles autistiques, syndrome d’Asperger, trouble désintégratif de l’enfance et TED non spécifiés) par la catégorie générale « troubles du spectre autistique » (TSA). Le syndrome de Rett ne fait désormais plus partie du système de classification. Le DSM-V ne fait pas la distinction entre ces différents sous-types mais spécifie plutôt 3 degrés de sévérité des symptômes ainsi que le niveau de soutien nécessaire.

Dans le DSM-V seules deux catégories de symptômes subsistent :

  • a. « troubles de la communication sociale » (les problèmes sociaux et de communication sont combinés) et
  • b. « comportements restreints et répétitifs ».

L’ensemble de ces troubles apparaissent dès la petite enfance, mais ne peuvent se manifester pleinement que lorsque la limitation des capacités empêche de répondre aux exigences sociales.

Les besoins particuliers de des enfants présentant des TED concernent un environnement sécure et apaisant qui couvre schématiquement trois grands axes :

  • L’aspect éducatif qui vise à développer l’autonomie de l’enfant en lui donnant des outils de lecture du monde qui l’entoure.
  • L’aspect pédagogique qui s’intéresse à son développement intellectuel en favorisant au maximum le développement des compétences qui lui sont propres.
  • L’aspect thérapeutique qui aide l’enfant à se constituer une identité suffisamment « structurée » pour lui permettre de développer des modalités relationnelles de qualité, au sein de sa famille et dans le tissu social qui l’entoure.

Le regard que chacun porte sur ces enfants et leur famille est certainement également un aspect important de la qualité de leur épanouissement.

En cas de crise :

Les signes avants-coureurs et les déclencheurs d’une crise chez un enfant porteur d’autisme sont variés :

Beaucoup de ces enfants ont des difficultés à accepter ce que nous nommons communément la frustration. Mais ils sont également sujets à des angoisses que nous ne mesurons pas. Parfois ils supportent difficilement certains bruits ou par exemple certaines sensations sur la peau.

La crise peut se manifester par des cris ou des gestes auto ou hétéro-agressifs. Un enfant peut se taper la tête contre le sol ou les murs, se griffer ou agresser la personne qui le côtoie. Lorsqu’une tension se perçoit, il s’agit de mettre des mots dessus et de tenter de désamorcer cette tension par un éloignement, une mise à distance, des gestes d’apaisement ou par des bercements si l’enfant se laisse toucher. Si la crise se déclenche, il s’agit d’éviter les risques de blessure et ne pas rajouter à la crise par des cris ou des gestes agressifs. Il n’y a malheureusement pas de recette miracle mais des règles de bon sens visant l’apaisement.

Voir en ligne CRA Lorainne (Centre de Ressources Autisme)